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mercredi 8 mai 2013

Concert / Ellie Goulding au Bataclan (Paris)


Dernier concert lors de notre séjour parisien, c'est la belle et talentueuse Ellie Goulding qui allait fermer le bal. Avec son dernier et deuxième opus, la jeune britannique sillonne les routes du monde pour présenter son "Halcyon Tour". Et fort chanceux que nous sommes, sa première partie était assurée par Charli XCX et un certain Matthew Koma (visiblement connu pour être le boyfriend de Carly Rae Jepsen). C'est donc avec excitation et joie que nous nous rendions au Bataclan, une des plus grandes salles du centre de Paris (environ 1500 places). 


Arrivé 19h30, une file se dessine déjà au loin sur le trottoir. Le public parisien est visiblement venu nombreux pour applaudir Ellie, pourtant encore trop peu connue des français. On entre, on s'installe, le Bataclan est déjà bien rempli. Matthew Koma est déjà sur scène, il chante... Ou plutôt il nous atomise les tympans. C'est faux, c'est fort, ça pourrait même réveiller un mort (pour le re-tuer une seconde fois). Nous n'avons ni cherché à comprendre, ni à apprécier. Cher Matthew, nous ne te connaissons pas, mais tu n'as visiblement pas la hype en toi. Puis nous n'étions là que pour nos deux princesses britanniques.



Puis vers 20h15, c'est au tour de la petite Charli XCX de monter sur scène. Loin d'être timide, la jeune femme débarque avec sa jupe écossaise, son haut brillant et sa tignasse brune. C'est too much, voir un peu de mauvais goût, mais elle est comme ça Charli, crazy dans l'âme. On s'étonne du fait que le public la connaisse et hurle son nom haut et fort. On écoute, discrètement... Tous nos voisins parlent anglais (ou presque), c'est donc pour ça! La 90's girl (comme on aime l'appeler) se déhanche alors, telle Britney Spears en 97, un peu stone, un peu ailleurs. Elle nous interprète ses derniers singles "Stay Away", "You're The One", "Nuclear Seasons", "You (Ha Ha Ha)" ou encore "What I Like". Nous aurons même droit à la version solo de sa collaboration avec les nordiques Icona Pop sur "I Love It". Un moment fun où Charli nous aura donné ce que nous attendions d'elle. Un peu je-m'enfoutiste, je suis une rock star, je gueule et je secoue mes cheveux. Hot Girl!



Installation du matériel utile à Ellie, 21h pointe le bout de son nez et le public commence à scander son nom. Tout le monde l'attend. Ses 4 musiciens prennent place, puis elle arrive... de marbre. Elle commence avec "Don't Say A Word", première piste de son dernier album. Parfait pour rentrer dans l'ambiance. Mais une chose nous dérange déjà. Pas un sourire, pas un bonjour. Puis les qualités acoustiques de la salle commencent à nous montrer leurs limites. La voix d'Ellie est pourtant là, si particulière mais si belle. Maîtrisée et pure. La déception nous prend déjà dans ses bras. Les titres s'enchaînent. Comme un manutentionnaire travaille à la chaîne, elle balance ses titres sans aucune interaction... On est déjà triste.





Puis lors de sa quatrième ou cinquième piste (nous ne savons plus trop), c'est sur "JOY", qu'elle se libère. Fin de la frayeur. Elle nous salue, nous sourit, nous raconte l'histoire de ce titre (important pour elle), qu'elle aime Paris... Ah! Qu'elle est belle. Elle nous rassure. Finalement Ellie est bavarde, elle parle, parle, parle. Elle a juste voulu nous effrayer avec son entrée en scène. Elle boit aussi (de l'eau Cristalline), beaucoup. Le train est lancé, elle interprète les meilleurs titres de son deuxième opus ("Only You", "My Blood", "Figure 8", "Anything Could Happen"...). Dans sa veste à paillettes scintillante, elle prend même le temps de ré-arranger certain de ses titres pour le live. Elle lâche ses percussions, prend sa guitare et se retrouve seule sur scène, face à son public avec "Guns & Horses".





Son pianiste la rejoint enfin pour un moment acoustique avec notamment un piano/voix sur "Your Song (Elton John cover)". Silence dans la salle, frissons dans notre dos. Elle fait son job et elle le fait magnifiquement bien. Après ce doux moment, elle nous rebalance son énergie en pleine face. 1h30 de show se terminant en beauté avec "I Need Your Love" et le désormais mythique "Lights". Public en liesse, intensité du live, généreuse et simple, Ellie Goulding a été une incroyable surprise. A revoir dans le futur.






Review of the parisian Ellie Goulding's live at Le Bataclan.
Perfect voice, perfect energy! Generous and talented!              

lundi 29 avril 2013

Concert / Lana Del Rey à L'Olympia (Paris)


Admirateurs des premiers jours de la jeune américaine, nous attendions ce 27 avril 2013 tel un catholique chevronné qui attendrait le retour de Jésus sur Terre. Sauf que nous, notre Messie a un vagin et existe réellement. C'est donc vous dire notre excitation. Rendez-vous donc à 20h à L'Oplympia, LA salle mythique parisienne.
L'excitation est palpable, les fans de la première heure sont là, en début de file, prêts! Nous en rejoignons la fin, on souffle, pas de panique, nos places sont numérotées, en haut sur le balcon, pas la peine de se précipiter. On entre dans ce lieu, il transpire le passé, iconique, majestueux. Tout est beau.

On prend place, on admire, on patiente... La fosse semble déjà en ébullition, au balcon, c'est plutôt le défilé de pimbêches. Toutes plus fières les unes que les autres. Elles prennent le temps d'arriver avec un peu de retard, il faut se faire attendre. Mais désolé les filles, ce soir la star c'est Lana. Les "célébrités" aussi défilent. Laurent Gerra s'assied devant nous. Il se murmure même que Mylène Farmer est là, à l'écart du public, cachée (et elle était bien là). On vous épargnera les noms des smicards d'NRJ12, malheureusement eux aussi présents. On a honte pour Lana.

20h pétante, la première partie arrive sur scène. Un groupe écossais, mené par Barrie-James O'Neill... ça ne vous rappelle rien? (cliquez là) L'actuel boyfriend de Lana. Du rock old-school un peu gueulard et répétitif. Rien de bien intéressant. Nous n'attendons que notre Lana.
21h, le Paradise Tour se dévoile. Les 8 musiciens prennent place, dans ce décor californien, où se mêle palmiers, statues félines et armatures dorées. L'orchestre entame les premières notes, c'est l'euphorie. Lana vocalise ses aiguës, c'est l'hystérie. Puis elle arrive, belle. Simple, petite robe blanche et paire de Converse aux pieds. Pas de hauts talons, elle est comme ça notre Lana.

      
Le concert débute avec le titre "Cola" ("My pussy tastes like pepsi cola..." on ne s'en lassera jamais). Nous sommes déjà ailleurs, dans une bulle. On bat la mesure, on frissonne, on vit le moment. L'effet est bien plus puissant que la simple écoute audio. La voix est posée, digne (on passe le bonjour à ceux qui n'ont eu cesse de nous répéter que ses lives n'étaient pas assurés, et toujours faux. Bisous). Les titres s'enchaînent à une allure folle, bien trop vite. "Body Electric", "Gods & Monsters", "Blue Jeans", "Born To Die". L'écran derrière elle, diffuse aussi bien ses vidéoclips que ses instants en direct. Sa célèbre moue, le regard coquin.



On admet que la tonalité des titres est parfois changée, afin d'éviter la fausse note justement. Elle ne veut pas décevoir. Lana danse, un peu maladroite, frivole. Une lolita faussement timide. Elle rejoint la fosse plusieurs fois. Salue ses fans les plus proches. Nous sommes jaloux. Ses cheveux dansent au vent, sa voix caresse nos tympans, dieu que c'est beau. Qu'elle est belle.



Ses reprises font mouche. "Heart-Shaped Box" de Nirvana, "Blue Velvet" de Bobby Vinton, "Knockin' on Heaven's Door" de Bob Dylan et "I Love Paris" de Frank Sinatra (tout spécialement pour nous). La suite passe aussi trop vite, ses titres résonnent en "cœur avec le public". "Carmen", "American", "Ride", "Summertime Sadness", "Video Games"...





Prêt d'1h15 de concert, se terminant par notre titre préféré, "National Anthem". Titre littéralement gâché par le choix de sortie de scène de Lana. Son quart-d'heure diva. Un dernier bain de foule de prêt de 10 minutes où elle prendra le temps de signer autographes et de poser pour des photos. Joie de la fosse, dégoût du balcon. Puis c'est déjà la fin. Pas un au-revoir, pas de rappel. Elle est comme ça Lana, un peu chipie, un peu garce. Elle aime ça, se faire désirer. Mention spéciale aux musiciens qui prennent le temps de meubler la fin du titre et de nous saluer.          


Bien malheureusement, Lana n'aura pas su faire durer le plaisir. Concert bien trop court à nos yeux, une entrée sous les applaudissements, une sortie ratée où la moitié de son dernier titre passe à la trappe.
Elle se donne à son public oui, seulement les chanceux du premier rang, les autres, ils n'auront qu'à repasser. Notre beau moment s'est terminé trop vite, brutalement, sans préparation psychologie au préalable. Pas de retards, pas d'impros, un show millimétré sans surprises, les chansons s’enchaînent sans grande interaction avec le public. Pas de "Bonsoir Paris" ou de "Ça va?". Nous n'aurons pas eu l'honneur d'entendre le français de Lana ce soir là. Petites déceptions? Lana n'a pas chanté "Dark Paradise" ni l'inédit "Young & Beautiful". Malgré tout, ce concert restera épique et magique. Nous avons été transporté, c'est tout ce qui compte.

Review of the beautiful moment with Lana Del Rey at L'Olympia, Paris.
The American lolita is perfect in live.
Love, love, love! 

  

Photos et vidéos réalisées par Baptiste & moi-même (désolé pour les tremblements, c'est à cause de l'émotion). 
Retrouvez plus de moments live sur notre compte Youtube (cliquez là).

dimanche 28 avril 2013

Concert / Christine And The Queens au Nouveau Casino (Paris)


Nous pouvons maintenant le dire: "Enfin!". Enfin, nous avons vu notre Christine And The Queens en live. Nous qui suivons sa trace depuis plus d'1 an déjà, il était grand temps d'aller remuer nos fesses avec elle, dans son freaky univers. Elle qui devait venir nous voir chez nous à Angers (coucou le Chabada), c'est finalement nous qui sommes allés à elle. Et, on peut vous dire que ce fût bon. 

Salle comble, pour le premier concert en-tête-d'affiche de Christine. Terminé le temps des premières parties, la demoiselle a eu le droit à son propre show, afin de nous présenter ses nouveaux (et ses anciens aussi) titres, présents dans un nouvel EP à venir ("Nuit 17 à 52", le 3 juin 2013). Arrivé 19h30, la première heure se passe avec Arthur King, DJ-mixeur (on ne sait pas trop). Un mix bien long mais bon, où se mêle les derniers bons titres du moment (Justin Timberlake, Rihanna, Beyoncé, M.I.A. ou encore Charli XCX). Autant d'influences que nous aimons, mais nous qui n'attendions que Christine, l'heure a été longue... 

21h, elle débarque enfin: Christine et ses Queens métaphoriques, elles nous attrapent et nous embarquent dans leur univers, son univers. "Be Freaky" lance le rythme puis "Cripple" prend la suite. Elle s'amuse, nous aussi. Elle est belle, on sourit. Elle est surprise, on la trouve sublime. Touchante et drôle. Une interaction quasi constante avec son public, au naturel, simple. Elle s'étonne même de tout cet amour que ce dernier lui jette en pleine face. Mais oui Christine, nous connaissons tous tes titres par cœur, tu nous le rends si bien. Et puis visiblement, signer avec un label ça aide ("Ce soir, j'ai plus de moyens" dit-elle). Le concert prend alors des allures d'american show où danseurs queers et chorégraphies endiablées rajoutent une dimension pailletée à cette soirée. Paris Is Burning, voguing dans l'âme (et dans le corps), Christine est inspirée et travaille ses influences.  




Titres dansants, titres posés, la playlist est parfaite (il manquait juste "Drifter"... tristesse). Une reprise aussi,  "Photos Souvenirs" de William Sheller sauce R'n'B. "Narcissus is Back" évidemment. Les nouveaux (appétissants et inédits) "The Loving Cup", "Chaleur Humaine" et "Wandering Lovers". "Kiss My Crass" bien heureusement. "Nuit 17 à 52" en rappel. Entre temps, les deux queers danseurs étaient de retour. Un musicien, accompagnant la chanteuse à la guitare et au clavier. Un écran aussi où des vidéos (comme les interludes qui permettent à Britney et Rihanna de changer de culottes et de boire un coup entre deux titres), nous plongent un peu plus dans l'univers de l'artiste (mais pas de changement de costumes pour Christine). Clin d’œil à Queen B et à sa performance sur "Run The World (Girls)" au Billboard Awards 2011, Christine se démultiplie et danse. Danse, danse, danse.




     
L'univers est travaillé, fin. Chose que nous ne pouvions pas prendre en compte à la simple écoute audio (dans notre chambre) de ses deux précédents EP. Elle a tout d'une POPstar, mais elle ne le sait pas encore. En la regardant, nous avons pensé à Kanye West (et ses gentils délires mégalo), Beyoncé (et ses danses maîtrisées), Gaga (et son univers théâtral). Dans sa manière de concevoir ses titres et son spectacle, oui, elle a déjà tout d'une grande. Une musicalité fine et accrocheuse. Elle fait tout toute seule et elle le fait merveilleusement bien. Ne reste maintenant plus qu'à la retrouver très prochainement sur scène, reprendre un freaky aller-retour le temps d'une soirée. Christine, dis-nous comment tu fais. Glitters.

Review of the parisian Christine And The Queens's show at Le Nouveau Casino.
Warning guys, this girl will become a superstar! 
Love, glitters, love and love again!


lundi 1 avril 2013

Concert / Jessie Ware au Nouveau Casino (Paris)


C'est un peu par hasard (et avec énormément de chance) que nous avons réussi à assister au premier concert parisien de Jessie Ware (réellement deuxième si l'on compte sa venue au Festival Pitchfork en novembre 2012). Excitation et envie de voir ce que vaut la jeune anglaise sur scène. Ils sont nombreux les parisiens à avoir fait le déplacement pour découvrir "Devotion", premier album de Jessie Ware, en live. Des parisiens (mal élevés -quoi de plus normal-), des britanniques, des allemands, l'Europe tout entière est dans le Nouveau Casino.
Vers 20h le show commence, avec une première partie qui attire notre oreille...

Sankka, artiste français qui évolue seul sur scène (ou presque). Un Mac, un launchpad (table de mixage), une guitare électrique, une bouteille en verre accompagnée d'une baguette de batterie et le jeune homme arrive à plonger tout doucement (mais timidement) les spectateurs dans l'atmosphère. Les titres sont plutôt longs, mais cela ne nous dérange pas au contraire. Une pop aérienne, ficelée artisanalement, bucolique. C'est beau et c'est planant. On pense tout de suite à Frank Ocean (dans la manière qu'il a d’interpréter ses titres et de mener ses compositions). Après un accueil froid (voir glacial), Sankka semble avoir réussi à conquérir le public, nous les premiers [cliquez ici pour atterrir sur le soundcloud du garçon].


21h passé, c'est enfin le grand moment. Jessie Ware arrive, toute de noire vêtue, perchée sur des hauts talons. Son français est approximatif mais mignon, et pour faire original, elle aussi pense que "Paris is fantastic" et nous dévoile qu'elle est sa ville préférée. Elle débute avec "Devotion", première piste de son album (du même nom). L’acoustique est bonne, sa voix ne se perd pas dans la puissance sonore de ses musiciens, ouf! Nous savons déjà que nous allons passer une très bonne soirée. Les meilleures pistes de son opus s'enchaînent, "Still Love Me", "Night Light", "If You're Never Gonna Move"...



Elle prend le temps de s'adresser à son public, venu nombreux. Puis dévoile un nouveau titre, le très bon "Imagine It Was Us", titre inédit qui va lui servir à tenter une percée aux USA (à réécouter ici sur notre blog). D'ailleurs, Jessie nous dévoile que le clip est prêt et qu'il ne devrait pas tarder...



Puis vient le tour de "Sweet Talk" et de "la" cover de la soirée. Cover qu'elle a interprété lors du Live Lounge sur BBC Radio 1. Réinterprétation personnelle du hit de Rihanna, "Diamonds". Oui c'est beau...



Le live se poursuit, Jessie nous propose les titres restants sur son album, "Taking Water", "No To Love", une ancienne chanson "Valentine" et une nouvelle cover. Avec un peu moins d'1h30 de show, c'est sur l'excellent "Wildest Moments" et "Running" qu'elle conclut sa venue à Paris. Un beau moment simple comme on les aime aussi. Généreuse, professionnelle, Jessie Ware maîtrise et nous le prouve avec sa playlist parfaitement adaptée sur scène. Un de nos meilleurs live de l'année. Un regret? Aucun.



Review of the parisian Jessie Ware's concert at Le Nouveau Casino
Beautiful moment! 


lundi 4 mars 2013

Concert / Kanye West au Zénith de Paris


Kanye West était présent au Zénith de Paris, le lundi 25 février pour un show unique en France, et nous y étions. Une date annoncée seulement deux semaines avant le concert, à laquelle se sont rajoutées d'autres dates en Angleterre ou en Belgique. 
Retour sur ce spectacle annoncé comme un "Surround Vision Show x 7 Screen Experience".

Ouverture des portes à 19h30, nous sommes installés 30 minutes avant le début du show. Très bien placés en catégorie 1, pile face à la scène ; le prix de la place en valait donc la peine ! On prend le temps de s'installer, on admire la scène minimaliste et les énormes toiles blanches (une a gauche de la scène, une à droite, une au dessus, une sur la scène et trois au fond sur lesquelles seront retransmis les différents "tableaux") en l'attendant. 21h30 arrive et la musique commence ! Une intro complètement dingue avec un remix de "Cold", présent sur la compilation Cruel Summer. Yeezy arrive, une grosse chaîne autour du cou et habillé sobrement d'une camisole (qu'il gardera pendant toute la durée du concert) et balance son flow. Autant vous dire que c'est une entrée réussie, nous sommes à fond dedans et la foule est en délire. Il enchaîne parfaitement les titres issus de ses précédents albums : Mercy, Can't Tell Me Nothing, Power, Jesus Walks. Chaque chanson apporte sa propre "ambiance" grâce aux paysages projetés sur les toiles au fond la scène.


Kanye sort de la scène à la fin de Jesus Walks et nous laisse avec une "Snow Interlude" : il se met alors à neiger dans le Zénith ! Pendant que la neige continue de tomber, on le voit revenir les bras attachés dans sa camisole et vêtu de son masque "Yéti" ! Il nous livre une version live complètement revisitée de "Say You Will" avec riffs de guitare, autotune et pousse des cris au milieu des paroles. On aime ou on aime pas, mais ici on a adoré ! Alors que dans la fosse certains sortent les parapluies (et oui, il continue de neiger !), les premières notes de "Heartless" retentissent. Ce qui est bien avec Kanye, c'est qu'il part en freestyle sur la majorité de ses chansons, quitte à répéter une dizaine de fois les mêmes phrases mais il fait durer le plaisir et c'est bon pour nos oreilles. Il enlève son masque pendant ce titre et repart de plus belle, toujours sur le même titre. D'une chanson qui dure un peu plus de 3 minutes dans sa version studio, elle dure ici plus de 8 minutes !


La neige s'arrête, on a maintenant le droit à une petite "Birds Interlude". Non les oiseaux n'envahissent pas la salle, mais leurs cris oui ! Sans temps mort, Kanye repart à fond sur "Homecoming" (enregistré en duo avec Chris Martin) et "Flashing Lights", dans une version un peu plus symphonique. S'ensuit "All Of The Lights" (elles sont bien présentes sur les écrans derrière, attention aux épileptiques). La version qu'il joue en live est restée la même que durant le Watch The Throne Tour : juste après le refrain de Rihanna, Kanye gueule "JUMP JUMP JUMP JUMP". Il arrête aussi la chanson au même endroit pour la recommencer, enfin on peut pas se renouveler sans cesse! La sauce prend moins bien qu'à Bercy, mais c'est quand même pas mal.


"Birthday Song" pour la suite, titre de 2 Chainz dans lequel il est en featuring. On le connaissait pas vraiment alors on a pas trop été emballés. Puis "Clique" arrive. C'est un des morceaux les plus attendus de la soirée car c'est après ce titre qu'il fait (ou non) son "rant", sorte de mini discours durant lequel il balance ce qui lui passe par la tête. Il commence alors à parler tandis qu'on entend l'instru de "Clique" en boucle au piano. On vous passe les "everytime I talk my motherfuckin' shit" (où le "shit" est bien entendu repris en boucle par tout le monde sur l'air de "Clique") et autres joyeuseries. Coup de gueule de Yeezy donc sur les médias qui nous disent ce qu'on doit penser, "you can do what you want, this is your life,that's only one life". Il va aussi se comparer à Picasso, Steve Jobs, Walt Disney ou encore Michel-Ange.

Il repart juste après sur "Don't Like", comme si rien ne s'était passé, passe à "Good Life" sans aucune transition. Il n'a pas oublié ses fans de la première heure et balance "All Falls Down", issu de "The College Dropout", son premier album paru en 2004 (et oui, bientôt 10 ans déjà !). Pour l'intro de "Stronger", le volume de l'instru est réduit et Kanye chuchote presque dans le micro. Ce sera de courte durée, car dès "bow in the presence of greatness", la fumée jaillit derrière lui ! Pendant le refrain de Daft Punk, il gueule. Encore. On dirait que ça le défoule vraiment de crier sur ses titres comme ça, et au final, ce n'est même pas dérangeant parce qu'il nous donne aussi l'envie de gueuler. C'est un concert, merde! (Oui, c'est une référence à toutes les critiques négatives qui ont été faites sur ce show). La fumée recouvre toute la scène pour le final de ce titre, et Kanye s'éclispe encore. Au tour de la "Wind Interlude".


On commence à avoir l'habitude maintenant, en moins d'une minute il est de retour pour "Run This Town", titre qu'il partage avec Jay-Z & Rihanna. On ne sait toujours pas pourquoi, mais Kanye coupe le morceau en moins de deux minutes "Stop it stop it. Throw the next shit". Incompréhension de la soirée. Et il repart encore (pendant un moment on a même douté qu'il revienne). Heureusement il est vite de retour avec son masque Martin Margiela serti de diamants et autres pierres précieuses, pour un remix de "Diamonds" de Ririh'.


A la fin on lui amène une mini table de mixage, et vient alors le meilleurs moment du concert "Runaway" ! Plus de 15 minutes sur cette chanson (qui est une de nos préférées) en freestyle, le piano part dans les ultras aigus, on kiffe juste. C'est magique et on aimerait qu'il n'arrête jamais. Moment vraiment plein de frissons et d'émotions.


Il enlève son masque, repart (encore !) et revient sur "Lost In The World" pour un autre bon moment. Nous avons le droit à un rappel (ouf!), rappel qui sera "Gold Digger" ce soir ! Quand le titre se termine, ce que toute la salle espère est bien sûr "Niggas In Paris" et tout le monde le crie à l'unisson pendant près d'une minute. Kanye reste silencieux, sourie même. Sa seule réponse sera "I've been working on my new shit. I'll be back in a couple of months" ("J'ai travaillé sur de nouveaux titres. Je serais de retour dans quelques mois") avant de nous gratifier d'un énorme sourire et de sortir définitivement de la scène.

Kanye nous a prouvé (encore une fois) qu'il était vraiment un artiste accompli et qu'il était capable de nous proposer des titres en live complètement revisités, et c'est bien ce qu'on attendait. Quand nous allons voir un artiste en concert, ce n'est pas pour qu'il nous ressorte ses chansons exactement comme elles ont été enregistrées sur l'album. Il l'a bien compris, et nous avons adoré ce concert !

Review of the Kanye West's concert in Paris!
Crazy Show!

Baptiste

vendredi 1 mars 2013

Concert / Lou Doillon au Chabada (Angers - 49)


Je l'avoue. Bien que gentiment invité par sa maison de disque, je n'avais (de mon côté) pas encore réussi à plonger dans l'univers de Lou Doillon. Trop d'a priori, tous basés sur des "on-dit que". Un album, trop rapidement écouté, sans vraiment prendre le temps de m'y intéresser. Je l'avoue.
Un premier opus "Places", encensé par la critique, récompensé aux Victoires de la Musique (Interprète féminine de l'année)... J'ai quand même pris le temps de découvrir la jeune chanteuse (interviews papiers, interviews télé), et de réécouter son album. Quand même.
J'y ai découvert une jeune femme, trentenaire, ancrée dans le clan Gainsbourg-Birkin-Doillon, visiblement étouffée par l'émanation artistique de cette famille symbolique. Comédienne, mannequin et maintenant chanteuse, Lou semble avoir trouvé un équilibre. "J'ai l'impression d'avoir été floue pendant trente ans et qu'avec ce disque on me voit enfin nette" (interview Les Inrocks, juillet 2012). Elle semble avoir trouvé sa place.          

J'oublie l'attente avec la première partie, Theodore, Paul & Gabriel (trois filles + un garçon) et un verre de Kro'. Premier album "Please Her, Please Him" disponible depuis septembre dernier. C'est pop, c'est folk. J'ai pensé aux trois soeurs californiennes, Haim, pendant toute leur setlist, autant vous dire que j'ai apprécié. Puis, elle arrive...   


Lou Doillon a composé son album dans sa cuisine. Ambiance que l'on retrouve aussi sur scène. La chanteuse s'approche, une tasse de thé à la main, un peu timide et un peu maladroite mais visiblement décontractée. Elle prend le temps de saluer son public, se place sous sa source de lumière, évasée par une suspension industrielle (une de celle que l'on retrouve un peu partout, sur les pages glacées d'un magazine Ikéa). Ses musiciens ne sont pas en reste, eux aussi sont dans la lumière. L'intégralité de "Places" joué ainsi que deux reprises (The Clash + The Pretenders), Lou introduit chacun de ses titres par la thématique qui l'a aidé à composer et les termine par un "Merci, merci beaucoup". Une voix suave et rauque, un naturel rare, une reconnaissance humble pour ses musiciens et ceux présents dans la salle.
J'étais bien dans sa cuisine, un moment intime entre Lou et son public, simple et chaleureux. 
Alors oui, Lou Doillon est une "fille de". Une fille de scène, tout simplement.


Merci à Barclay et à Emilie. Crédit photo et vidéo: Romain Aubugeau et Jérémy Mingot 
J.      

lundi 24 septembre 2012

Concert / Lady Gaga et son Born This Way Ball Tour à Paris


Décembre 2010, Lady Gaga à Paris-Bercy, nous y étions. Avec son "Monster Ball Tour", la Lady nous avait prouvé que son statut de show-girl et de chanteuse live n'avait pas été volé. Septembre 2012, elle prend de l'ampleur et exporte son "Born This Way Ball Tour" au Stade de France. Avec seulement 4 années de carrière, nous pensions qu'une tournée en arena allait être un pas franchi un peu trop tôt. Verdict.

18H et quelques minutes, le Stade de France ouvre ses portes pour accueillir près de 75.000 spectateurs. On suit le mouvement, on prend place, on observe, on se sent perdu devant la telle immensité de ce mastodonte architectural. Le Stade de France, ce géant! La première déception arrive assez vite... Pourtant placés en catégorie 1, la scène nous paraît si petite, si peu adaptée à la grandeur des lieux. La retransmission vidéo est mal pensée, mal placée, on ose même pas imaginer les pauvres spectateurs qui possèdent des billets en catégorie 3... Puis le supplice se poursuit avec la première partie, The Darkness, un groupe hard rock anglais. Bien que les 4 membres du groupe essayent de mettre l'ambiance, seuls les personnes présentes en fosse semblent admirer le spectacle. Gaga aura décidément toujours eu le chic de choisir des premières parties bien chiantes. On préfère observer ce stade qui se remplit peu à peu et admirer la nuit qui arrive (on essaye aussi de se réchauffer comme on peu, la fraîcheur nous fouette le corps). Rapidement les esprits s'échauffent, la Gaga (en grande business woman qu'elle est), nous balance la publicité de son parfum, "Fame", à plusieurs reprises. On applaudit, on crie, on fait la ola. L'osmose entre les 75.000 personnes présentes prend forme petit à petit.



Vers 20h45, les premières notes retentissent, elle arrive... Le château de la princesse s'illumine, montée sur une licorne mécanique, Gaga fait le tour de la scène et chante son entrée avec "Highway Unicorn (Road To Love)". Armure métallique, tenue à paillettes, il faudra attendre "Government Hooker" pour que la sage entrée de la chanteuse prenne une ampleur plus sombre et sexuelle. Ouai! "Welcome to The Born This Way Ball!", le château s'ouvre! Le show commence alors réellement...  Bassin de femme gonflable, Gaga accouche de ses danseurs et lance son "Born This Way", seul réel succès (dans les charts) de son album du même nom. La proximité avec le public est enfin créée, tout le monde se lève, saute, danse, chante, applaudit. Comme en 2010, son pouvoir fédérateur de rassembler les gens existe encore bel et bien. Changements de costumes et disparitions scéniques aussi rapides qu’inattendues, tout est calibré pour que l'ennui ne nous atteigne pas. Chose réussie! Elle enchaîne les tubes (nouveaux comme anciens), nous interpelle, nous interroge, nous fait rire, nous attendrit avec son accent français (même si selon elle, "ma français est merdique!"). On reste debout, on remue les fesses, on applaudit à s'en rougir les mains, on chante à en perdre la voix. Celle qui pour nous représente la culture pop moderne 2.0 dans toute sa grandeur remplit son contrat et arrive encore à nous étonner.





 Puis l'euphorie laisse place à la "douceur" avec la partie piano-voix. Ses détracteurs sont prévenus, elle va encore nous prouver qu'elle assure un live sans play-back et qu'elle est aussi une réelle musicienne. "Hair" devient "Je suis mes cheveux", invite une chanceuse à monter sur scène pour l'accompagner sur un nouveau titre inédit "Princess Die" et termine avec "Yoü & I" avant de repartir pleine d’énergie et d'entamer la suite et fin de son concert. A noter, Gaga aime "la baguette", "la sandwich au jambon" et "saucisson".



 Elle revient ensuite avec la FAMEUSE robe de viande et interprète "Americano", "Poker Face" et "Alejandro". Elle danse entre les carcasses animales, transforme une de ses danseuse en viande hachée et revêt son fameux soutien-gorge mitraillettes. Le trash et la démesure prennent alors fin avec "Scheiße". Puis la scène plonge dans le noir, une partie du public pense que le show est terminé. Nous on se dit "Merde alors, mais où sont The Edge of Glory et Marry The Night?". Heureusement, Gaga réapparaît en haut de sa tour dans son peignoir Versace et interprète le fameux single. Puis revient sur scène et là c'est l'hystérie dans la fosse principale, le Monster Pit. Les fans présents à l'intérieur le savent. C'est l'heure du choix, qui seront les heureux élus qui chanteront avec elle sur "Marry The Night" et qui l'accompagneront dans les coulisses. Mother Monster dans toute sa splendeur!
         


Un concert à la hauteur de nos espérances, même si l'effet de surprise aura été bien moindre que celui ressenti quand nous étions à Bercy. Nos seuls regrets vont à cette scène trop lourde, perdue dans ce stade. Voix maîtrisée, nous avions peur que le son se perde dans l'immensité des lieux, il n'en était rien. En tant que perfectionniste, Gaga laisse peu de place à l'improvisation (malgré ses longs discours en hommage au Born This Way style de vie et à son amour de la mode), son show était calibré à la seconde près, afin d'assurer un contrôle parfait de son oeuvre scénique. Une partie piano-voix magique, des costumes en veux-tu en voilà, un peu de trash-ouille gentillette, des chorés parfois mollesques,  l'ambition initiale était juste un poil trop grande. Énergique, généreuse, professionnelle et drôle, Gaga nous a embarqué dans son concert façon comédie musicale teintée d'américanisme et de moyens à gros budgets. Elle arrive néanmoins à captiver son public, à l'accrocher à son histoire et ça croyez nous, quand on est 75.000 dans un stade immense, c'est déjà un exploit! 

mercredi 6 juin 2012

Concert / Maroon 5


Lundi 4 juin, nous étions gentiment invités par l'équipe So Music pour applaudir sur scène le groupe pop-rock américain Maroon 5. Concert privé réservé à quelques petits chanceux, l'occasion pour nous de découvrir en avant-première le nouvel album "Overexposed" du groupe (disponible le 26 juin prochain)... du moins c'est ce que l'on croyait!


 Avec seulement 5 titres interprétés, autant vous dire que le plaisir fut court. Il fut bon oui, mais trop court. Seul un titre inédit, "One More Night" (s'annonçant déjà comme le deuxième single après "Payphone"), aura été chanté lors de petit-concert, titre plutôt efficace et bon. Difficile pour nous donc de vous donner une impression générale sur ce nouvel opus à venir.


Nous tenons à remercier l'équipe So Music pour l'invitation, et nous vous invitons à participer à l'opération "Job So Music: Mission Festival". Le meilleur job de l'été selon nous! Rendez-vous ici ici, sur la page Facebook pour découvrir les modalités d'inscriptions. Bonne chance à tous!

On termine par une petite vidéo, filmée par nos soins (merci l'iPhone!) du maintenant mythique "Moves Like Jagger"


Crédits photos: La Société Générale, So Music