vendredi 1 mars 2013

Concert / Lou Doillon au Chabada (Angers - 49)


Je l'avoue. Bien que gentiment invité par sa maison de disque, je n'avais (de mon côté) pas encore réussi à plonger dans l'univers de Lou Doillon. Trop d'a priori, tous basés sur des "on-dit que". Un album, trop rapidement écouté, sans vraiment prendre le temps de m'y intéresser. Je l'avoue.
Un premier opus "Places", encensé par la critique, récompensé aux Victoires de la Musique (Interprète féminine de l'année)... J'ai quand même pris le temps de découvrir la jeune chanteuse (interviews papiers, interviews télé), et de réécouter son album. Quand même.
J'y ai découvert une jeune femme, trentenaire, ancrée dans le clan Gainsbourg-Birkin-Doillon, visiblement étouffée par l'émanation artistique de cette famille symbolique. Comédienne, mannequin et maintenant chanteuse, Lou semble avoir trouvé un équilibre. "J'ai l'impression d'avoir été floue pendant trente ans et qu'avec ce disque on me voit enfin nette" (interview Les Inrocks, juillet 2012). Elle semble avoir trouvé sa place.          

J'oublie l'attente avec la première partie, Theodore, Paul & Gabriel (trois filles + un garçon) et un verre de Kro'. Premier album "Please Her, Please Him" disponible depuis septembre dernier. C'est pop, c'est folk. J'ai pensé aux trois soeurs californiennes, Haim, pendant toute leur setlist, autant vous dire que j'ai apprécié. Puis, elle arrive...   


Lou Doillon a composé son album dans sa cuisine. Ambiance que l'on retrouve aussi sur scène. La chanteuse s'approche, une tasse de thé à la main, un peu timide et un peu maladroite mais visiblement décontractée. Elle prend le temps de saluer son public, se place sous sa source de lumière, évasée par une suspension industrielle (une de celle que l'on retrouve un peu partout, sur les pages glacées d'un magazine Ikéa). Ses musiciens ne sont pas en reste, eux aussi sont dans la lumière. L'intégralité de "Places" joué ainsi que deux reprises (The Clash + The Pretenders), Lou introduit chacun de ses titres par la thématique qui l'a aidé à composer et les termine par un "Merci, merci beaucoup". Une voix suave et rauque, un naturel rare, une reconnaissance humble pour ses musiciens et ceux présents dans la salle.
J'étais bien dans sa cuisine, un moment intime entre Lou et son public, simple et chaleureux. 
Alors oui, Lou Doillon est une "fille de". Une fille de scène, tout simplement.


Merci à Barclay et à Emilie. Crédit photo et vidéo: Romain Aubugeau et Jérémy Mingot 
J.      

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