lundi 24 septembre 2012

Concert / Lady Gaga et son Born This Way Ball Tour à Paris


Décembre 2010, Lady Gaga à Paris-Bercy, nous y étions. Avec son "Monster Ball Tour", la Lady nous avait prouvé que son statut de show-girl et de chanteuse live n'avait pas été volé. Septembre 2012, elle prend de l'ampleur et exporte son "Born This Way Ball Tour" au Stade de France. Avec seulement 4 années de carrière, nous pensions qu'une tournée en arena allait être un pas franchi un peu trop tôt. Verdict.

18H et quelques minutes, le Stade de France ouvre ses portes pour accueillir près de 75.000 spectateurs. On suit le mouvement, on prend place, on observe, on se sent perdu devant la telle immensité de ce mastodonte architectural. Le Stade de France, ce géant! La première déception arrive assez vite... Pourtant placés en catégorie 1, la scène nous paraît si petite, si peu adaptée à la grandeur des lieux. La retransmission vidéo est mal pensée, mal placée, on ose même pas imaginer les pauvres spectateurs qui possèdent des billets en catégorie 3... Puis le supplice se poursuit avec la première partie, The Darkness, un groupe hard rock anglais. Bien que les 4 membres du groupe essayent de mettre l'ambiance, seuls les personnes présentes en fosse semblent admirer le spectacle. Gaga aura décidément toujours eu le chic de choisir des premières parties bien chiantes. On préfère observer ce stade qui se remplit peu à peu et admirer la nuit qui arrive (on essaye aussi de se réchauffer comme on peu, la fraîcheur nous fouette le corps). Rapidement les esprits s'échauffent, la Gaga (en grande business woman qu'elle est), nous balance la publicité de son parfum, "Fame", à plusieurs reprises. On applaudit, on crie, on fait la ola. L'osmose entre les 75.000 personnes présentes prend forme petit à petit.



Vers 20h45, les premières notes retentissent, elle arrive... Le château de la princesse s'illumine, montée sur une licorne mécanique, Gaga fait le tour de la scène et chante son entrée avec "Highway Unicorn (Road To Love)". Armure métallique, tenue à paillettes, il faudra attendre "Government Hooker" pour que la sage entrée de la chanteuse prenne une ampleur plus sombre et sexuelle. Ouai! "Welcome to The Born This Way Ball!", le château s'ouvre! Le show commence alors réellement...  Bassin de femme gonflable, Gaga accouche de ses danseurs et lance son "Born This Way", seul réel succès (dans les charts) de son album du même nom. La proximité avec le public est enfin créée, tout le monde se lève, saute, danse, chante, applaudit. Comme en 2010, son pouvoir fédérateur de rassembler les gens existe encore bel et bien. Changements de costumes et disparitions scéniques aussi rapides qu’inattendues, tout est calibré pour que l'ennui ne nous atteigne pas. Chose réussie! Elle enchaîne les tubes (nouveaux comme anciens), nous interpelle, nous interroge, nous fait rire, nous attendrit avec son accent français (même si selon elle, "ma français est merdique!"). On reste debout, on remue les fesses, on applaudit à s'en rougir les mains, on chante à en perdre la voix. Celle qui pour nous représente la culture pop moderne 2.0 dans toute sa grandeur remplit son contrat et arrive encore à nous étonner.





 Puis l'euphorie laisse place à la "douceur" avec la partie piano-voix. Ses détracteurs sont prévenus, elle va encore nous prouver qu'elle assure un live sans play-back et qu'elle est aussi une réelle musicienne. "Hair" devient "Je suis mes cheveux", invite une chanceuse à monter sur scène pour l'accompagner sur un nouveau titre inédit "Princess Die" et termine avec "Yoü & I" avant de repartir pleine d’énergie et d'entamer la suite et fin de son concert. A noter, Gaga aime "la baguette", "la sandwich au jambon" et "saucisson".



 Elle revient ensuite avec la FAMEUSE robe de viande et interprète "Americano", "Poker Face" et "Alejandro". Elle danse entre les carcasses animales, transforme une de ses danseuse en viande hachée et revêt son fameux soutien-gorge mitraillettes. Le trash et la démesure prennent alors fin avec "Scheiße". Puis la scène plonge dans le noir, une partie du public pense que le show est terminé. Nous on se dit "Merde alors, mais où sont The Edge of Glory et Marry The Night?". Heureusement, Gaga réapparaît en haut de sa tour dans son peignoir Versace et interprète le fameux single. Puis revient sur scène et là c'est l'hystérie dans la fosse principale, le Monster Pit. Les fans présents à l'intérieur le savent. C'est l'heure du choix, qui seront les heureux élus qui chanteront avec elle sur "Marry The Night" et qui l'accompagneront dans les coulisses. Mother Monster dans toute sa splendeur!
         


Un concert à la hauteur de nos espérances, même si l'effet de surprise aura été bien moindre que celui ressenti quand nous étions à Bercy. Nos seuls regrets vont à cette scène trop lourde, perdue dans ce stade. Voix maîtrisée, nous avions peur que le son se perde dans l'immensité des lieux, il n'en était rien. En tant que perfectionniste, Gaga laisse peu de place à l'improvisation (malgré ses longs discours en hommage au Born This Way style de vie et à son amour de la mode), son show était calibré à la seconde près, afin d'assurer un contrôle parfait de son oeuvre scénique. Une partie piano-voix magique, des costumes en veux-tu en voilà, un peu de trash-ouille gentillette, des chorés parfois mollesques,  l'ambition initiale était juste un poil trop grande. Énergique, généreuse, professionnelle et drôle, Gaga nous a embarqué dans son concert façon comédie musicale teintée d'américanisme et de moyens à gros budgets. Elle arrive néanmoins à captiver son public, à l'accrocher à son histoire et ça croyez nous, quand on est 75.000 dans un stade immense, c'est déjà un exploit! 

2 commentaires:

  1. Super Concert !!!! Juste énorme !!! quelle performance !!! J'ai adoré ce fabuleux concert et cette ambiance du tonnerre !!

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